S'engager pour la planète

Comment adopter un mode de vie plus durable au niveau de l’eau ? Quelles solutions concrètes peut-on mettre en œuvre ? Pour apporter des réponses à ces questions, notre ambassadeur Jean-Marc Delloye a accueilli chez lui Magali Da Cruz, gestionnaire du projet eau pour la commune de Forest. 

Contraintes et opportunités

Avant tout, la spécialiste rappelle qu’il est important d’observer la localisation de la parcelle :

  • est-elle située là où les eaux souterraines sont plus proches du niveau du sol ?
  • Y a-t-il déjà eu des inondations ?
    Si oui, de quel type (par ruissellement, par refoulement du réseau d’égout…) ?

Sur base de ce contexte, une analyse des contraintes et opportunités peut se réaliser. « Chez Jean-Marc, la parcelle est située en fond de vallée de la Senne. C’est un facteur de risque. Mais il y a plusieurs opportunités : il possède un espace vert et une citerne raccordée à une pompe dans la buanderie », observe Magali Da Cruz.

Des actions concrètes :

En diagnostiquant la maison de Jean-Marc, la gestionnaire des eaux a pu relever des possibilités d’aménagement. 

  • À court terme et faible coût : l’alimentation du WC du rez-de-chaussée et de la machine à laver avec l’eau de la citerne. 
    Cette eau pourrait aussi servir pour l’arrosage et l’entretien. Les frais à envisager concernent la vérification de la citerne, les raccordements, l’installation d’un filtre triplex (préférable pour une machine à laver) et l’installation du robinet extérieur. Une vérification et un nettoyage des corniches réguliers permettront également de réduire les dépôts dans la citerne et le nettoyage de celle-ci. En savoir plus sur les citernes d'eau de pluie
  • À moyen terme et à cout moyen : le trop-plein de la citerne peut être renvoyer vers les espaces plantés dans le jardin . 
    Il est possible de déconnecter la descente d’eau pluviale à l’arrière du bâtiment vers un espace drainant dans le jardin  et/ou de renforcer les plantations (arbustes et arbre à haute tige) soit encore d’aménager la partie avant de la maison en revêtements perméables. ( Parce que les surfaces imperméabilisées entraînent un ruissèlement de l’eau vers le réseau d’égout qui, saturé, provoque des inondations.)
  • À moyen/long terme et à cout variable : en supplément de ces actions, pourquoi pas envisager de connecter un WC supplémentaite à la citerne et/ou installer une toiture verte sur l’annexe. En savoir plus sur les toitures vertes

« Si chaque habitant gère mieux les eaux pluviales de sa parcelle, nous participerons ensemble à restaurer et à préserver le cycle de l’eau », appuie Magali Da Cruz.  

Le top 3 des conseils de la spécialiste à appliquer chez vous

  • Économiser la ressource et réduire le gaspillage : réutiliser l’eau de pluie pour des usages qui ne nécessitent pas de l’eau potable (wc, lessive, entretien, arrosage) soit environ 50% de la consommation globale d’un ménage
  • Contribuer à la restauration du cycle naturel et augmenter la biodiversité : laisser les eaux pluviales s’infiltrer dans des espaces verts et plantés. Ainsi, zéro rejet à l’égout ! 
  • Préserver la ressource et réduire les pollutions : utiliser des produits ménagers qui n’ont pas d’impact sur les eaux de surface et/ou les eaux souterraines.

Un grand merci à Magali Da Cruz pour tous ces conseils très instructifs et à Jean-Marc d’ouvrir la voie du changement. 

Pour aller plus loin : https://www.guidebatimentdurable.brussels/eau